Une petite végétation
entoure chaque maison ou presque, constituée d’arbres fruitiers, de bananiers,
et de mange-tout. Appelé « jaden Lakou », il permet aux familles de
se nourrir. Mais pour assurer
l’éducation des enfants et répondre aux autres besoins, elles se rabattent sur
les arbres. Les mornes ainsi déboisés, les écosystèmes se détériorent
entrainant la perte progressive de la biodiversité. Peu importe les
conséquences qui en découlent…
C’est très difficile de déraciner les mauvaises habitudes », affirme Michel Monin, expliquant que,
malgré, les efforts déployés, on continue de pratiquer l’élevage libre. En
raison de cette vielle pratique, le taux de survie des plantules est estimé à
moins de 30%. En clair, plus de 70% des plantules sont consommées par des
cabris et des bœufs.
Par cette menace réelle, la fondation Monin a décidé d’investir
dans l’éducation civique. Depuis tantôt cinq ans elle travaille avec
environ 900 enfants et jeunes scolarisés dans le cadre d’un programme de
sensibilisation sur l’importance des arbres. Ces mineurs apprennent à faire des
pépinières et à prendre soin des plantules mises en terre. Les formateurs de
ladite fondation tentent d’extirper de leur mentalité les proverbes négatifs,
tels « si bondye vle », « pitom led mwen la », «la vi se
yon boul kap woule kite l woule».
Le code à appliquer
Les solutions aux problèmes
environnementaux par rapport à l’agriculture et à l’exploitation des ressources
naturelles sont proposées dans le code rural haïtien de 1964. Elaboré
sous le régime de François Duvalier, il n’a jamais été appliqué à nos jours,
fait remarquer Michel Monin qui milite dans l’environnement à Port-salut depuis
plus de trois décennies. Vu l’importance
de ce code, le Venezuela l’a adopté, ce qui lui a permis de relever un certain
nombre de défis, révèle l’écologiste.
A un certain niveau, le gouvernement Martelly/Lamothe se montre préoccupé
par le déboisement accéléré des montagnes. 2013 a été décrétée « année de
l’environnement » et on devrait assister à des mesures concrètes allant de
la réhabilitation à la protection des réserves forestières, entre autres, la
Foret des Pins, les parcs nationaux La Visite et Macaya. Pour l’instant,
on se contente de sensibiliser les gens autour du slogan « yon moun, yon
pye bwa ».
Source: http://www.signalfmhaiti.com/
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