mardi 20 novembre 2012

Haïti un défi à relever


 
Nous venons d’assister impuissants aux dégâts considérables causes par le passage de l’ouragan Sandy sur notre pays.  Une nouvelle fois c’est en Haïti qu’un cyclone, sillonnant les caraïbes,  fait le plus de victimes, 54 haïtiens ont été tués par les pluies diluviennes qui ont accompagné le passage de Sandy durant plus de trois jours  et on conte jusqu'à’ date une vingtaine de disparus des milliers de maisons détruites ou endommagées, des cultures dévastées, des  ponts et des routes balayes par les eaux, le réseau électrique hors service, une crise alimentaire,  voire famine en vue  et une résurgence du choléra. Haïti n’en finit pas de panser et repenser ses plaies; plus de 70% des récoltes ont été dévastées  dans le sud du pays les prochains mois s’annoncent plus que difficiles.  Il faut des interventions rapides pour assurer la sécurité alimentaire de la population a averti le directeur national de la sécurité alimentaire.

Une irresponsabilité gouvernementale  inqualifiable face à cette nouvelle catastrophe. Le gouvernement  a déclaré le 30 octobre écoulé l'état d’urgence pour un mois et le lendemain lançait un nouvel appel à la solidarité internationale  pour venir en aide à la population encore une fois larguer pour contre. La détérioration de la sécurité alimentaire déjà précaire avant le passage de l’ouragan inquiète le bureaux des nations unis pour les affaires humanitaires, une première estimation fait état de pertes supérieures a 80 million d’euros dans l’agriculture qui s’ajoute aux plus de 50 millions d’euros de perte du mois d'août dernier provoquées par Isaac. Doit-on rappeler  ici que le gouvernement faisait déjà face à de multiples manifestations anti-gouvernementales  dont la principale revendication était la cherté des produits alimentaires de base, doit-on aussi souligner ou même rappelé qu’en 2008 la hausse  des prix des denrées  de première nécessité avait provoqué des émeutes  et par la suite et la chute du gouvernement dirige’ par Jack Edouard Alexis. Loin de se formalisé ou même de s’inquiète le gouvernement Martely-Lamonte a commis gaffe sur gaffe dans une stratégie propagandiste digne de l’époque soi-disant révolue de Duvalier ou d’Aristide. Les nouveaux maracas dite …. ‘’martelamon’’ targuent de se montrer différent des gouvernements antérieurs…  lors du passage de Sandy en Haïti le président  et son premier ministre sont descendus dans les rues et se sont laissés photographier a profusion en train de porter de l’eau et des kits alimentaire a la population sinistrée image propagandistes les deux personnalités les plus important de l'état confondent leur rôle avec celui des maires ou des ONG encore présent sur le terrain une tentative populiste de récupération politique qui a lamentablement échoue et même choque l’opinion de plus d’un sur les réseaux sociaux. D’autres pourraient dire par contre que c’est le geste qui compte.

 Mais pendant que les victimes de ses catastrophes attendent du simple concitoyen ou des dirigeant un geste de solidarité il faut que les bienfaiteurs évitent de tirer profit de la détresse des populations sinistrées car quand chaque bouteille d’eau offerte par ces gens frappes de ces  malheurs, fait l’objet d’une pauliste le geste n’a plus aucun sens car par leurs dons ils ne cherchent qu’à s’enrichir  en brandissant la fameuse acclamation ‘’nap travay pou peyi ya ‘’ une formule emprunter auprès des anciens dirigeants du pays et que l’on connait tous depuis les derniers 20 ans et toute cette situation nous écarte pas du classement qui nous place comme le 3eme pays du monde ou la massière et la faim viennent installer leur quartier général  pour l’année 2013 a venir.

Se mobiliser face au péril écologique. Les successives catastrophes naturelles qui ne cessent de ravager Haïti ne sont que le commencement d’un long cauchemar annonce bien longtemps  par des experts locaux et internationaux. A cet effet faut-il clarifier qu’on a déjà passe à 1.5% de couverture végétal contrairement à notre cher voisin ”la République Dominicaine” qui a pu passer de 10% (1980) a 30% (2012) de couverture végétale
Pour tout vous dire nous somme aux tréfonds du désastre écologique  et sans trop incriminé ses deux  marassa ‘’Martely et Lamonthe ‘’ la mort des milliers de gens du au passage de Jeanne aux  Gonaïves en 2004 c’est d’abord et avant tout l’absence d’une volonté politique et d’une réelle stratégie environnementale pendant les 100 ans écoulés. En fait en 2008 lorsque notre pays a été successivement frappe par les cyclones : Fe, Gustave, Ana, etc… en l’espace de deux semaine certains se sont demandes : ‘’si le changement climatique était responsable de ces Séries noires ?  Mais réfléchissons un peu, Haïti n’est qu’une partie de l’ile dite  Hispaniola par certains et Saint Domingue ou Quisqueya par d’autres, de l’autre cote se trouve notre chère république voisine qui me sert encore de toit en vue de parfaire mes étude en génie agronomie mais par ici Ana et Gustave non fait aucune victime sur leur passage de ce fait j’ose dire : ‘’ ce n’est pas le changement climatique la cause mais plutôt la déforestation couronnée de l’absence de toute gestion des sols.

Je vais pas rester seulement a critiqué les politicien car il y a bien des journaliste a sensation  qui ont que ça à faire ou même donne rende vous chaque samedi  pour faire du bruit sur une station radio dans la capital sans vraiment investiguer et écrire des articles sur les vrais causes de la souffrance de cette nation dite en voie de progrès d’après un article apparu sur Yahoo la semaine écoulé…  mais une  question est simple ‘’que fait -on ? Malheureusement loin de moi l’idée  d’apporter la solution vu que ce sentiment du “trop tard” m’habite. Haïti se trouve est “notre” pays pas seulement le mien ou de Martely encore moins de Lamothe. Vous qui lisez ce texte “et ceci pour les textes on en a vu”, mais allez-vous rester les bras croisés et assister aux dégâts? Même si la tache parais difficile pour ne pas dire impossible le mieux à faire c’est de commencer sur ta personne, chez toi, dans ta famille, avec tes amis, ton environnement   tous les jours. Aussi minimes que soient les actions posées Haïti est à nous, Sauvons là!

Ricardi ETIENNE

mercredi 10 octobre 2012

Un cahier, un crayon | pour les enfants d’Haïti.


L’Ouest est sans nul doute le département du pays qui regroupe le plus d’établissements scolaires. On en compte dans presque tous les quartiers. Libre aux intéressés de les multiplier, quel que soit le milieu et quel que soit le niveau d’éducation qu’ils sont capables d’inculquer aux enfants.


Depuis l’investiture de Michel Joseph Martelly, l’éducation est devenue le cheval de bataille de l’Etat. Dans le cadre de son programme visant à faciliter l’accès gratuit à l’école à des centaines de milliers d’enfants, le Président de la République aurait contribué à la mise en place de nombreux autres établissements scolaires à but lucratif dans la capitale haïtienne, ou encore porté quelques anciens centres d’apprentissage à fonctionner en deux vacations, voire trois.
Dans ce contexte, les conditions à remplir pour créer et faire fonctionner une école sont négligées dans la plupart des cas. Des bâtiments de quelques pièces ne respectant pas les normes de sécurité en matière  de construction, et totalement inappropriés, prennent en charge la formation de futurs cadres du pays. Pour tout matériel de fonctionnement: des bancs, des tableaux et de la craie. Ces sites sont dépourvus de cour de récréation et de bibliothèque. Les professeurs sont donc limités dans leurs moindres interventions. Conséquence: les élèves arrivent difficilement à développer leur intelligence.
Certes, il faut favoriser la scolarisation de tous les enfants, mais sans une éducation de qualité, il sera difficile d’atteindre les objectifs fixés par l’Etat pour les quatorze prochaines années, estiment des syndicats d’enseignants. En ce sens, ils insistent pour que les revendications clé soient prises en compte par l’Administration Martelly/Lamothe, à savoir : le contrôle effectif des bâtiments scolaires et des programmes appliqués et l’amélioration des conditions de travail des professeurs.

Les écoles qui respectent les normes établies produisent annuellement de bons résultats aux examens d’Etat. Dans leur cas précis, le taux de réussite atteint  pour la plupart les 94%.

mardi 18 septembre 2012

Haïti | trop riche pour être pauvre.

Port-au-Prince, depuis fort longtemps, est considéré comme la République toute entière, vu que tout s’y concentre: politique, pouvoir, et économie. Témoins des conséquences du dysfonctionnement de la plupart des institutions du pays, observant la détérioration accélérée de l’environnement de la région métropolitaine, et la dégradation continue des conditions de vie de la population, des étrangers en mission politique répètent qu’Haïti est l’Etat le plus pauvre de l’hémisphère. Alors que d’autres découvrent des richesses inestimables en explorant les régions reculées jusqu’ici non exploitées. Des bourgades cachées par des chaines de montagne encore vertes, des cascades, des villes côtières mouillées par des vagues d’eau salée dessinant des plages sauvages de sable fin, des écosystèmes variés habités par des espèces d’oiseaux endémiques. A titre d’exemple, Belle-Anse. Cette commune du département du Sud-est, de par sa configuration, son climat agréable, et surtout ses plages paradisiaques, se voit perdre plus d’un million de dollars américains par jour, selon l’agronome Daphnée Charles, consultante de Panos dans le cadre d’un programme sur le changement climatique et la biodiversité ciblant notamment des leaders communautaires. Belle-Anse vaut la peine d’être visitée, mais en l’absence d’infrastructures routières, c’est un sacrifice énorme, vu que, même en véhicule tout terrain, il faut mettre trois heures de temps pour l’atteindre, en passant par Peredo. Trois heures de misère de plus, on investit la commune de Thiotte où il fait encore bon vivre. Pour retourner dans l’Ouest par Fonds-Verettes, on sollicitera la présence de Dieu pour guider les pneus du véhicule roulant à deux doigts des falaises de César. Apparemment, l’Etat ignore l’existence des zones dangereuses que des citoyens haïtiens empruntent tous les jours au péril de leur vie.

dimanche 10 juin 2012

Le cacao bientôt en voie de disparition

AGRICULTURE - Le changement climatique a de lourds impacts sur la production de cacao... Le vieillissement des vergers et les effets du changement climatique, entre autres périls, menacent le cacao dans le monde, ont affirmé mardi à Abidjan les chercheurs de l'Alliance des pays producteurs (Copal), tirant la sonnette d'alarme pour cette culture. La pérennité de cette culture «est menacée par de nombreuses contraintes», notamment «le vieillissement de nos vergers de cacaoyers, les effets du changement climatique, la forte pression parasitaire» et le sous-financement de la recherche, a déclaré Naga Coulibaly, secrétaire général du Copal, à l'ouverture d'une réunion de trois jours. «Dans cinquante ans ou un siècle on ne pourra plus avoir du cacao» «S'il n'y a pas une réaction rigoureuse aux menaces, il va sans dire que (...) dans cinquante ans ou un siècle on ne pourra plus avoir du cacao», a-t-il assuré à l'AFP. Naga Coulibaly a plaidé en particulier pour une «aide financière accrue» à la recherche, en vue de renouveler les vergers avec «de nouvelles variétés végétales résistantes aux parasites». Selon lui, cette aide devrait venir des «chocolatiers et des gouvernements des pays producteurs». Dans ses dernières prévisions de production pour la saison 2011-2012, qui arrivera à terme en septembre, l'Organisation internationale du cacao (ICCO) table sur une offre de fèves de 3,99 millions de tonnes, contre une estimation précédente de 3,961 millions. La baisse atteindrait quelque 7% par rapport à la campagne 2010-2011, qui s'était soldée par une production de 4,3 millions de tonnes. Cette chute s'explique d'abord par le déclin de la production de Côte d'Ivoire, numéro un mondial.Brésil, Cameroun, Côte d'Ivoire, République Dominicaine, Gabon, Ghana, Malaisie, Nigeria, Sao Tomé et Principe composent le Copal dont le siège est basé à Lagos au Nigeria. http://fr.news.yahoo.com/cacao-bient%C3%B4t-voie-disparition-065352578.html

samedi 10 mars 2012

haiti-lesnouveaux


Parler de solidarité, c’est se demander ce qu’on peut faire dans une situation qui est en train d’en finir avec la vie et la dignité des gens. La question est valable partout. Elle s’inscrit dans une perspective éthique : je me pose la question de ce que je peux faire pour contribuer à ce que la vie fleurisse et soit protégée. La solidarité concerne également les efforts et les problèmes endurés quotidiennement par un peuple ou un groupe de personnes pour construire la paix et la justice, ou pour établir la convivialité.

Toute action de solidarité doit répondre au minimum à 3 questions, ou poursuivre 3 objectifs :

• Comment nous tous, et surtout les pauvres, seront-ils en mesure de se développer et jouir de bonnes conditions de travail et de vie ?

• Quoi faire pour mieux partager les richesses disponibles ? C’est la seule façon pour développer des relations harmonieuses et respectueuses entre les gens.

• Comment améliorer la capacité organisationnelle des pauvres de sorte qu’ils puissent eux-mêmes lutter pour plus de justice économique et sociale, pour qu’ils deviennent des acteurs dans le processus de démocratisation de la société ?

Ainsi, la solidarité ne peut être un acte isolé, mais elle est un processus qui embrasse ce qui est à faire aujourd’hui et ce qui peut être fait demain. Mais de toute façon, l’action de solidarité va concerner l’une de ces trois dimensions : le politique, l’économique ou le social. En ce concerne Haïti, quelle est l’orientation à donner à ces trois dimensions ?

Les grandes lignes d’action à encourager dans la solidarité avec Haïti

Au plan politique : une bonne lecture de la réalité politique est nécessaire. Il faut aller à la racine de ces bouleversements politiques qui continuent à agiter le pays. Il ne faut pas la séparer de la crise économique et sociale. Il faut surtout considérer ceux/celles qui en sont les victimes : les paysans, les femmes, les jeunes, les enfants, les travailleurs... Leur vie est menacée quand l’avenir du pays est troublé. Les actions de solidarité doivent encourager de nouvelles pratiques politiques (une autre façon de faire de la politique). Les citoyens doivent retrouver leur capacité politique pour agir.

Les actions de solidarité doivent permettre aux diverses formes de vie sociale et organisationnelle (la vie associative comme les mouvements syndicaux, des femmes, des jeunes, des paysans...) de se renforcer. Ils doivent devenir les acteurs sociaux qui se partagent un véritable projet politique, économique et social. Ils doivent développer leur sens des responsabilités et leur capacité pour participer dans les choix politiques.

Le problème est que le mouvement associatif en Haïti se trouve en crise depuis 1991. Il faudra des efforts conséquents pour sortir de cette crise.

Les actions de solidarité doivent considérer également le problème de l’État. La grande difficulté concerne aujourd’hui le problème de l’institutionnalité démocratique et de la participation. Quelle est la solution ? Comment faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne sa responsabilité et qu’il garantisse les droits des personnes ? Ceux qui veulent y contribuer doivent aider à développer ou à renforcer la capacité des secteurs sociaux qui sont les plus représentatifs, afin d’influencer les décisions politiques.

Au plan économique : les actions de solidarité doivent soutenir de façon particulière l’économie populaire c’est-à-dire les stratégies qui cherchent à améliorer la production, le commerce et toute nouvelle initiative de nature à améliorer les conditions de vie en milieu rural et dans les quartiers populaires. Il faut surtout soutenir les initiatives de base qui sont sources d’espérance pour la vie de demain. Les initiatives doivent faire preuve de créativité et de transparence. Elles doivent permettre l’accès pour tous aux ressources disponibles : le crédit, la technologie, l’éducation/formation...

Les actions de solidarité ne peuvent pas ignorer le rôle et la responsabilité de l’État. Il faut combattre l’idée et les pratiques qui laissent croire que l’Ètat ne peut ou ne doit rien faire.

Au plan social : les actions de solidarité doivent permettre aux initiatives de base de former un large réseau se partageant : expérience de travail, production, commerce, échange de technologie, etc.

Telles sont donc les grandes lignes d’action que nous pouvons proposer pour tout effort de solidarité à l’égard d’Haïti. Encore que des mécanismes concrets restent à envisager.

Mécanismes concrets pour soutenir les actions de solidarité

Ces mécanismes ont une double dimension globale et spécifique.

Les mécanismes globaux

Nos ami(e)s d’Haïti doivent comprendre l’urgence pour regarder et réévaluer une nouvelle fois la réalité haïtienne. C’est sur cette base qu’ils peuvent approcher et exercer des pressions sur (ou développer le plaidoyer) envers leurs propres gouvernements. Cette nouvelle analyse doit les éclairer sur la question : solidarité avec qui, en faveur de qui ?

Nos ami(e)s doivent avoir le courage d’évaluer ou de réévaluer leurs relations avec les partenaires haïtiens. Plusieurs d’entre eux portent de lourdes responsabilités dans la crise actuelle. Les actions devraient permettre de mieux accompagner les populations locales afin qu’elles redeviennent acteurs sur le plan politique. Les institutions qui ont accompagné le peuple dans les années 1980-90 sont en crise. Parfois elles craignent de se poser la question afin de ne pas disparaître.

D’autre part, de nouvelles institutions croissent comme des champignons. Beaucoup d’entre elles viennent plutôt aggraver les problèmes et les difficultés du pays.

Nos ami(e)s devraient encourager et participer dans une campagne nationale contre la misère et contre l’impunité. Dans le cadre de ces campagnes, nous devrions encourager une série d’actions concrètes tenant à la mobilisation socio-politique.

Les mécanismes spécifiques

Aujourd’hui il faut reconstruire un reseau d’information fiable et efficace sur Haïti. Certains secteurs diffusent trop de mensonges et de confusion sur Haïti, d’après leurs propres intérets. De bons canaux d’échange et d’information sont des urgences.

Autre urgence qui constitue un défi : la reconstruction du mouvement démocratique et populaire. Sans lui, le vrai changement n’est pas possible. La question reste ouverte : sur quelle base faire cette reconstruction ? Quel secteur pourrait être le moteur pour cette reconstruction ? Selon quel plan ou agenda ?

Voici les grandes idées que le GRR a voulu partager sur la question. Le peuple haïtien se trouve dans un chemin étroit. De quelle solidarité a-t-il besoin ? Le groupe est conscient qu’il s’agit d’une question difficile. Le débat ne vient que de s’ouvrir. Il faut en finir de se plaindre ou bien de regarder sur les autres. Le groupe apprécierait que les commissions Justice et Paix participent plus activement au débat.


vendredi 17 février 2012

Toussaint Louverture, un téléfilm attendu et contesté.


Publié le lundi 13 février 2012 à 15H02 France 2. La chaîne publique retrace dans un téléfilm en deux parties le combat de Toussaint Louverture.
 France 2 retrace dans un téléfilm en deux parties (14 et 15 février) le combat de Toussaint Louverture

« Réécriture de l’Histoire, manipulation mémorielle, propagande idéologique, excitation communautariste… » Philippe Pichot, historien, chef de projet développement du château de Joux dans le Jura (lieu d’incarcération de Toussaint Louverture), et membre du CPMHE*, n’a pas aimé les libertés que le réalisateur Philippe Niang a prises avec la réalité historique dans son téléfilm, Toussaint Louverture. « Mettre en scène un tel personnage qui, dans l’histoire universelle, surgit comme le déclencheur de la première abolition de l’esclavage, l’initiateur de la première indépendance d’une colonie indigène (Haïti) et la première figure du pouvoir noir, méritait un minimum de sérieux. » La productrice du film, France Zobda, assure du contraire : « Nous nous sommes adressés à trois historiens, un Haïtien, un Américain et un Français, afin de comparer, recouper et corroborer le fruit des différents travaux de recherche car, nous voulions que notre film soit le plus proche de la réalité. »
 Alain Foix, coscénariste et auteur de la biographie Toussaint Louverture chez Folio-biographies, se souvient de la bagarre menée avec la chaîne et les autres scénaristes pour que la réalité soit respectée. « Oui, admet-il, Philippe Pichot a raison sur tout. Mais il vaut mieux un mauvais téléfilm sur Toussaint Louverture que pas de téléfilm du tout. »
Philippe Niang justifie son parti pris par la nécessité d’édifier des héros historiques : « Toussaint Louverture fait partie de ces icônes, quitte à tordre le cou à la vérité historique, au nom de la vraisemblance idéologique… C’est pourquoi j’ai mis en scène des épisodes qui pour n’être pas tangibles n’en sont pas moins crédibles comme l’assassinat par noyade du père de Toussaint. » En fait, le père de Toussaint Louverture est mort presque centenaire vers 1804… Le film montre encore Toussaint et sa famille enchaînés, marchant en plein hiver dans la neige, frappés par des soldats alors qu’ils vont au Fort de Joux. « La séparation de la famille a eu lieu en juin à Saint-Domingue », s’étouffe presque Philippe Pichot. A un autre moment du film, le médecin qui vient visiter Toussaint dans sa geôle est présenté comme un simple maréchal ferrant. « Seuls l’officier de santé de l’armée ou le médecin local était autorisé à voir Toussaint dans sa cellule ! », poursuit l’historien qui tient une liste de contre-vérités dans le film longue comme le bras ! « J’aurais à déplorer, note Alain Foix, l’absence de personnages comme l’abbé Grégoire, du club des « Amis des noirs », qui auraient complètement raccordé cette fiction à la grande histoire de France plutôt que d’en faire une histoire d’Haïti contre la France et parfois même, des blancs contre les noirs. Je me suis longtemps battu pour qu’on ne fasse pas dire à Toussaint s’adressant à Napoléon ce qu’il n’a jamais dit : « Du premier des noirs au premier des blancs ». C’est une citation malheureuse de Lamartine. Toussaint n’a jamais opposé les noirs aux blancs. C’est hélas ce qui restera. »

Faire un film sur un homme décrit comme un précurseur par Aimé Césaire, un modèle des luttes pour les indépendances et contre l’apartheid ou pour les droits civiques était une nécessité parce que l’image de Toussaint Louverture et son histoire sont totalement absentes dans notre mémoire collective. « Mais, regrette Alain Foix, la puissance de la télévision imprime les imaginaires et ce qui reste d’une histoire fausse devient le vrai. En cela, je partage l’inquiétude de Philippe Pichot ». Et cela même s’il trouve le film « utile et plaisant ».
*Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage
 Thierry Sorel (responsable fiction à France Télévisions) : « Une non polémique »

« Il s’agit d’un film utile sur un héros positif noir », commente Thierry Sorel, responsable de la fiction à France 2. Le film vient de la volonté des producteurs (France Zobda et Jean-Loup Monthieux) qui ont voulu raconter un grand héros noir qui appartient à l’histoire de France. « Ca faisait longtemps qu’un tel projet était à l’étude, même Dany Glover s’y est cassé les dents. Là, c’est apparu comme une évidence même si ça n’a pas été sans peur… » Peur de ne pas être à la hauteur comme le reprochent les historiens ? « On doit fictionner.
La réalité est dans les livres d’histoire. Ce film a un parti pris de fiction comme c’est vrai dans tous les films historiques. L’attaque des historiens sur la crédibilité du film est une non polémique car ce film n’est pas un documentaire. Il sert l’imaginaire collectif français dans lequel tout un tas de personnages comme Toussaint Louverture manquent. »

http://www.paris-normandie.fr/article/tvpeople/toussaint-louverture-un-telefilm-attendu-et-conteste

dimanche 29 janvier 2012

Les activités sismiques redeviennent très actives sur l'île d'Hispaniola

Haïti et la république dominicaine doivent se préparer à des séismes d'une intensité semblable à ceux qui se sont produits depuis 1500. C'est ce qu'a révélé une étude parue ce jeudi aux Etats Unis.

Selon cette étude réalisée par l'Institut de géophysique américain (U.S. Geological Survey)p, 2010 pourrait être la manifestation d'un nouveau cycle d'activité sismique avec de futurs tremblements de terre majeurs.

Les archives historiques montrent une activité sismique fréquente dans cette zone des Caraïbes au cours des cinq cents dernières années, plus particulièrement sur l'île d'Hispaniola que se partagent Haïti et la République Dominicaine, soulignent les auteurs de cette étude parue dans le Bulletin of the Seismological Society of America.

Ces sismologues se sont appuyés sur les nombreux récits des destructions provoquées par ces différents séismes depuis 1500 pour évaluer leur intensité, leur situation géographique ainsi que leur amplitude afin d'élaborer un modèle.

Dans leur étude, ils font la description d'une série au XVIIIe siècle, de séismes dévastateurs sur la faille Enriquillo qui traverse l'île d'est en ouest. Un tremblement de terre de magnitude 6,6 s'est produit en 1701 en Haïti tout près de l'épicentre du séisme de janvier 2010. Les descriptions faites alors des secousses et de leur intensité étaient similaires, soulignent ces scientifiques.

Ensuite une série d'importants séismes suivant une ligne est-ouest a commencé le 18 octobre 1751 (magnitude 7,4-7,5) probablement près de l'extrémité est de la faille Enriquillo en République Dominicaine. Un second séisme de 6,6 de magnitude s'est produit le 21 novembre 1751 près de Port-au-Prince suivi le 3 juin 1770 d'un tremblement de terre de magnitude 7,5 à l'ouest du séisme de 2010 (magnitude 7).

Ce dernier séisme a eu lieu après 240 ans de pause sismique et "la faille Enriquillo paraît de nouveau active", souligne William Bakun, de l'Institut de géophysique américain (U.S. Geological Survey), un des principaux auteurs de cette recherche.

Ces chercheurs font la même remarque pour la baie de San Francisco en Californie (ouest). Selon eux, cette région américaine a connu un cycle d'activité sismique similaire marqué par une série de séismes de forte magnitude suivi d'une période de calme relatif.

Enfin, William Bakun et ses collègues recommandent qu'Haïti et la République Dominicaine se préparent à des séismes d'une intensité semblable à ceux qui se sont produits depuis 1500.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=20308