mardi 18 septembre 2012

Haïti | trop riche pour être pauvre.

Port-au-Prince, depuis fort longtemps, est considéré comme la République toute entière, vu que tout s’y concentre: politique, pouvoir, et économie. Témoins des conséquences du dysfonctionnement de la plupart des institutions du pays, observant la détérioration accélérée de l’environnement de la région métropolitaine, et la dégradation continue des conditions de vie de la population, des étrangers en mission politique répètent qu’Haïti est l’Etat le plus pauvre de l’hémisphère. Alors que d’autres découvrent des richesses inestimables en explorant les régions reculées jusqu’ici non exploitées. Des bourgades cachées par des chaines de montagne encore vertes, des cascades, des villes côtières mouillées par des vagues d’eau salée dessinant des plages sauvages de sable fin, des écosystèmes variés habités par des espèces d’oiseaux endémiques. A titre d’exemple, Belle-Anse. Cette commune du département du Sud-est, de par sa configuration, son climat agréable, et surtout ses plages paradisiaques, se voit perdre plus d’un million de dollars américains par jour, selon l’agronome Daphnée Charles, consultante de Panos dans le cadre d’un programme sur le changement climatique et la biodiversité ciblant notamment des leaders communautaires. Belle-Anse vaut la peine d’être visitée, mais en l’absence d’infrastructures routières, c’est un sacrifice énorme, vu que, même en véhicule tout terrain, il faut mettre trois heures de temps pour l’atteindre, en passant par Peredo. Trois heures de misère de plus, on investit la commune de Thiotte où il fait encore bon vivre. Pour retourner dans l’Ouest par Fonds-Verettes, on sollicitera la présence de Dieu pour guider les pneus du véhicule roulant à deux doigts des falaises de César. Apparemment, l’Etat ignore l’existence des zones dangereuses que des citoyens haïtiens empruntent tous les jours au péril de leur vie.

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